« J’ai un score Klout de 50, et toi ? »
Si vous cherchez à avoir une discussion animée avec l’un ou l’autre expert du digital, il y a de bonnes chances que cette question soit la source d’un débat passionné. Car, loin de laisser indifférent, le réseau social Klout divise : d’un côté, il y a ceux qui feignent de ne pas se soucier de ce système de mesure de l’influence sociale, jugé inutile et peu fiable, et de l’autre il y a ceux qui, attentifs au moindre soubresaut de leur courbe, surveillent scrupuleusement l’évolution de leur score Klout, travaillant d’arrache-pied au quotidien pour l’améliorer.
Quelle meilleure définition du Klout Score pourrais-je vous offrir que celle présentée sur leur site web ? Sur leur page dédiée à expliquer ce concept, le Klout Score est défini comme étant
Un nombre entre 1 et 100 représentant votre influence (en ligne). Plus vous êtes influent, plus votre score Klout sera haut.
En d’autres termes, Klout se charge de mesurer l’impact de vos activités digitales. Chaque fois que vous créez du contenu ou intéragissez avec d’autres personnes sur les réseaux sociaux, vous générez de « l’action » chez les autres internautes, et celle-ci est mesurée grâce à un algorithme spécialement mis au point par Klout. Actuellement, le service est connecté à Facebook, Twitter, Google+, LinkedIn, Foursquare et Instagram, et entend couvrir Youtube et d’autres plates-formes dans un futur proche.
Comme dit plus haut, le Klout Score ne mesure donc pas votre activité en tant que telle, mais son impact sur les autres. C’est pourquoi des éléments tels que le nombre de tweets, de followers ou d’amis Facebook ne sont pas pris en compte par l’algorithme. Joe Fernandez, CEO de Klout, affirme que plus de 400 facteurs ainsi que 12 metrics sociaux sont utilisés pour calculer le score de chaque individu.
Dans un univers de plus en plus digitalisé, la notion d’e-réputation est aujourd’hui particulièrement en vogue. Elle se définit sur la base de l’identité et la qualité des interactions d’une personne sur le web, et devient un critère décisif dans bien des domaines, notamment dans le monde de la recherche d’emploi. De plus en plus de départements RH (surtout aux USA, mais la tendance pourrait arriver bientôt chez nous) utilisent désormais Klout pour mesurer l’influence des candidats postulant pour des emplois reliés au web, tels que Community manager, spécialiste digital ou responsable marketing. Je vous conseille à ce sujet de lire cette intéressante histoire sur le site américain Wired racontant comment un consultant en marketing avec 15 ans d’expérience et toutes les qualifications requises fut écarté d’une procédure d’embauche parce qu’il avait un score Klout de 34 (le poste qu’il convoitait fut offert à un candidat scorant à 67).
Alors, qu’est-ce qu’un bon Klout score pour un recruteur ? Bonne question ! Tout dépend du type d’utilisateur que vous êtes et de l’importance que ce concept revêt pour vous ou pour votre métier. Tout dépend également d’où vous voulez vous positionner par rapport à la moyenne : sachant que celle-ci se situe à 40 et qu’à 63 vous êtes parmi les 5% les plus influents, libre à vous de juger quel score vous convient.
Si vous êtes de ceux qui pensent que le Klout peut être le petit coup de pouce qui vous aidera à atteindre un statut d’influenceur dans votre domaine d’expertise, voici quelques conseils à mettre en pratique et qui vous permettront de gagner des points :
En conclusion, peu importe comment vous vous positionnez par rapport à cette notion de "popularité sociale", tout le monde sans exception se soucie de sa réputation et celle-ci est encore plus fragile à l'heure des réseaux sociaux et du caractère omniscient de Google. Et, de ce point de vue-là, Klout peut vous aider à comprendre de quelle manière vous êtes perçu par d'autres internautes.