Dans un article précédent, nous avions mis en lumière le manque de préparation de la plupart des entreprises face à la transformation digitale. D’après IBM, 79% des chef d’entreprise se sentent perdus face à cette nouvelle réalité où réseaux sociaux, SaaS et big datas font désormais partie du décor… Et sont là pour rester !
Une toute autre étude sur le même sujet menée conjointement par le MIT Center for Digital Business et Capgemini Consulting va dans ce sens et révèle que deux tiers des grandes entreprises échouent dans leur tentative de transformation digitale. L’intérêt de cette étude réside notamment dans le fait qu’elle avance les coupables de cet échec : la culture d’entreprise et les travailleurs qui constituent des freins majeurs au processus de changement.
" Une organisation doit être conçue pour le changement, pour créer le changement plutôt que de réagir au changement. "
Cette citation de Peter Drucker, illustre théoricien du marketing, traduit bien la préoccupation principale des dirigeants d’entreprise à l’heure actuelle.
Car si, jusque dans les années 1950, l’héritage taylorien valorisait la stabilité des organisations plutôt que leur adaptation aux contraintes extérieures. Dans cette optique, les théoriciens du management ont longtemps cherché des modèles qui résoudraient de manière définitive les problèmes que pourraient rencontrer les entreprises, de manière à mettre en place un mode d’organisation stable et définitif. C’est aujourd’hui la tendance inverse qui est prônée. En effet, face à l’évolution rapide des technologies et de l’avènement du digital ces dernières années, il serait suicidaire pour un chef d’entreprise de vouloir mener son entreprise à bon port sans s’ajuster à son environnement. Mais souvent, c’est la culture de l’entreprise qui va constituer un frein et préférer le statu quo. Cette culture d’entreprise qui croit dur comme fer que l’incertitude doit être évitée à tout prix et qui cherche avant tout à contrôler son environnement prêche par son excès de prudence et voit le train du digital lui passer sous le nez. Car toute entreprise, qu’elle soit innovante ou simplement répondant à la concurrence, doit continuellement se réinventer si elle veut survivre.
Alors, pourquoi se borner à préférer le statu quo ? Il semblerait que la réponse serait avant tout physiologique : l’être humain a une peur viscérale du changement. Il représente l’inconnu, l’inconfort et le danger, au contraire du statu quo qui inspire la confiance et la facilité. C’est pourquoi, la plupart des entreprises entamant un processus de transformation digitale à l’heure actuelle vivent des épisodes plus ou moins importants de résistance au changement de la part de leurs employés : baisse de productivité, refus d’adopter les nouvelles pratiques, allant parfois jusqu’à forcer l’entreprise à abandonner l’idée de changement, ce qui peut être fatal à sa viabilité.
Alors, comment les convaincre d’embrasser les nouvelles réalités du marketing digital ? Nous avons essayé de vous donner quelques pistes à travers des articles précédents :
La démocratisation du digitale a totalement bouleversé notre façon de travailler et d’interagir avec nos collèges et clients. Elle apporte avec elle quelques révolutions, beaucoup d’évolutions, et dévoile bien souvent des opportunités à saisir. L’entreprise qui saura évaluer le potentiel de ces opportunités et s’y engager avant ses concurrents assurera sa pérennité, tandis que celle qui optera pour le statu quo s’expose à des difficultés futures…
Pour les entreprises qui existent depuis plusieurs décennies, opérer une transition digitale apparaît donc comme une étape obligatoire, et devrait être perçue non plus comme une contrainte, mais comme une nécessité.