De retour de Boston après un INBOUND 2015 stimulant, je ne peux résister à l’envie de vous transmettre mon énergie. Avec Markentive, cela fait bientôt 3 ans que nous sillonnons les entreprises de toutes tailles avec la conviction de proposer un marketing innovant, juste, actuel, efficace. Un marketing générateur de business (qui justifie son existence), mais aussi une marketing qui s’adresse à ses cibles avec un message désiré, pertinent, adressé au bon moment. Et ça, c’est plutôt tricky. Pour en faire une réalité dans les entreprises, nous allons avoir besoin de vos talents, pour en faire un nouveau standard, nous allons avoir besoin de tout de le monde. Alors, aujourd’hui, j’ai bon espoir que des marketeurs d’un nouveau genre se cachent parmi nos lecteurs.
Et oui, il n’y a pas les jeunes générations Y « accros à Facebook» qui cartonnent et d’un autre coté les professionnels seniors qui sont largués. En fait, il n’y a pas de règle, nous avons pu voir de tout. La maîtrise des outils digitaux n’est pas quelque chose d’inaccessible, il suffit de se pencher sur les articles d’une dizaine de blogs pendant quelques mois et vous serez certainement aussi compétent qu’un consultant digital(sur la partie théorique). Reste à affiner votre mindset pour être adapté à un nouvel environnement où tout va vite, où les conversations deviennent complexes et personnalisées. Nous avons vu des journalistes proches de la retraite exceller en marketing en produisant des contenus dynamiques et attractifs avec une fréquence élevée, comme nous avons vu des community managers surdiplomés de MBA digitaux n’avoir aucune valeur ajoutée. Aussi, choisissons une grille de lecture efficace avant de répondre à la question « qui est le marketeur de demain ?». Je partage mon point de vue #4.
Les activités marketing que nous faisions jusqu’à aujourd’hui ne doivent pas aller à la poubelle pour autant. Regardons les avec un œil critique et sortons simplement des routines. Exit les « Voilà mon plan marketing, c’est le même que l’année dernière à +/-10% » ou « ce salon ça fait 10 ans qu’on le fait, mais on sait plus trop pourquoi ». Des évènements sont incontournables, le papier reste d’actualité, et les mécanismes d’achat d’espace dynamisent les campagnes inbound marketing. Là où la puissance de l’achat d’espace faisait la loi, l’ingéniosité des dispositifs marketing reprend du pouvoir car toute entreprise peu aujourd’hui produire des contenus et devenir un média.
Le marketing doit générer des leads qualifiés et collaborer activement avec les ventes. Tout est là. Cela a l’air naturel, normal, désespérant d’évidence. Pourtant cela reste encore très virtuel dans nombre de sociétés où le marketing, un peu mal considéré, est davantage assimilé à du support à la vente, ou à de la communication. Dans ce contexte, il est très difficile pour les marketeurs d’innover, et de rétablir un lien avec les ventes qui a souvent été brisé. Le CRM n’est alors qu’un outil contraignant pour tout le monde, les commerciaux ne le remplissent pas efficacement, les marketeurs ne l’utilisent plus… Dans une logique Inbound Marketing, il revient au centre du dispositif en étant alimenté en leads de qualité par le marketing, leads qui sont traités par la suite via les commerciaux. Cela peut aussi marcher dans l’autre sens, si les commerciaux repoussent les leads non matures dans des workflows de lead nurturing, visant à les faire avancer dans le cycle d’achat. La valeur ajoutée du marketing dans un monde où l’acheteur a le pouvoir, compare, recherche et évalue des solutions sur la base des informations qui lui sont accessibles se renégocie. A la hausse, il va de soit.
L’approche est un peu abrupte, mais si vous vous prêtez au jeu, vous vous rendrez compte que la mise en place d’une stratégie digitale béton rebat les cartes. Jusqu’à présent les activités marketing que vous réalisiez comportaient congrès, documents écrits et digitaux, événements, achat d’espace… et ne laissaient guerre place à la personnalisation. Demain, la technologie rend le marketing one to one possible, vous pouvez déterminer des segments dynamiques et créer une centaine de messages qui pourront être adaptés à vos différentes listes de contacts. Un exercice plus difficile que l’on ne croit car à force de parler à « tout le monde », nombre de marketeurs sont entrés dans une routine à renouveler année après année les mêmes opérations, en perdant de vue les besoins et attentes fondamentales de leurs clients. Prenons un peu de recul ! C’est à cet instant que l’agilité d’esprit, la capacité à être créatif ou dynamique change la donne, et ça ne s’apprend pas à l’école. Considérons les profils atypiques et les petits futés au même titre que le jeunes « sachants » d’écoles de commerce, car pour accompagner le changement, nul besoin de savoir comment il fallait faire avant.
Le marketing de demain est plug-&-play ou test-&-learn, il est lean et dynamique. Arrêtons de mettre 3 mois pour une refonte web ou 2 ans pour négocier un budget. Commençons petit, analysons, ajustons et répétons l’opération. Travailler à une stratégie marketing dans une grotte pendant 6 mois ne nous assure pas le succès et c’est même tout le contraire. Nous vivons dans une époque incroyable ou retweets, taux de rebonds, opt-ins, churn, trials, analytics, scorings, etc… nous donnent autant d’informations sur la manière d’agir demain. Tout le reste n’est qu’hypothèses. La data va driver notre monde de marketeurs et nous rendre hyperactifs, nos sites internet vous changer tous les jours, nos emails vous s’adapter, nos segmentations vont s’affiner, tout comme nos messages. En d’autres termes, nous restons dans le mouvement en permanence et n’attendons plus au coin du feu le salon de l’année prochaine ou la prochaine newsletter. Nous pouvons agir, dès maintenant sur des quick wins et aller de l’avant.
Sans faire de généralités, le France reste un pays sales driven où la plupart des dirigeants sont des anciens responsables commerciaux et qui ont insufflé cet ADN dans l’entreprise (j’ai été sales aussi, je ne leur jette pas la pierre, ça marchait très bien). Seulement voilà, cela n’est pas sans conséquences, et il suffit de voir les concurrents de nos clients francophones pour constater le delta en termes de pratiques marketing. Les websites des entreprises américaines changent tous les quinze jours là où nous réalisons une refonte en 3 mois car les validations prennent des semaines, ils produisent des contenus plusieurs fois par semaine et excellent dans le pilotage de la data. Par ici, nous croisons régulièrement des entreprises qui s’emmêlent les pinceaux dans la mise en place d’un CRM et où le marketing est complètement atrophié par rapport aux ventes (ressources, budgets, considération). Cette configuration qui n’est pas anecdotique en terme de proportion me rappelle que notre pays n’est pas très enclin au changement, au rebond, à l’agilité. C’est pourtant ce que le marché, et nous autres consommateurs attendons. Nous avons beau avoir de beaux produits et de bons vendeurs, mais si nous ne nous mettons pas au niveau en termes de marketing dans un monde dominé par la data et l’instantané, où les clients ont pris le pouvoir…(je vous laisse finir la phrase).
Faire du marketing n’est pas une corvée. Avec les technologies que nous avons, la data que nous pouvons récupérer sur les campagnes tout juste déployées, faire le marketing d’aujourd’hui ressemble davantage à jouer à la playstation qu’à lire le Kotler. Nous pouvons exceller dans notre capacité à générer des leads et être contributifs au business, nous pouvons être créatifs, utiles, et nous pouvons changer des choses dans nos entreprises. Nous devons juste refaire connaissance avec le monde d’aujourd’hui et avec les gens qui signent nos bons de commande.
Nous avions lancé début d’année une initiative de fédération Inbound marketing France avec Arnaud Rannou, Julie vetter et les fondateurs de Pim-Bim qui a un peu eu de mal à se lancer pour des raisons multiples. Si certains d’entre vous se reconnaissent dans ces lignes, nous serions ravis de reprendre contact, d’organiser quelques matinales, tables rondes, afterworks, parler de ce que l’on fait, de créer des choses ensemble, et de transmettre notre mindset. Cela peut commencer par un café dans les bureaux de Markentive où les portes vous sont, il va de soit, grandes ouvertes. Ecrivez moi, et on se revoit de l’autre coté !
Sur ce, allons générer des leads,
#LEANMARKETING
Christian
Fondateur @ Markentive
[hs_action id="5474"]